Cultures Ogm Bruxelles propose de laisser aux pays la liberté de choisir
La Commission européenne a adopté mardi des propositions visant à débloquer les demandes très controversées de mise en culture de plantes Ogm en Europe, en laissant aux Etats qui le veulent la possibilité de les interdire ou de les restreindre plus facilement.
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Bruxelles a proposé de laisser la liberté aux Etats pour les cultures Ogm. (© Terre-net Média) |
La nouvelle proposition de Bruxelles vise d'une part à rendre aux Etats rétifs la liberté d'interdire ou de limiter chez eux les cultures d'Ogm, même si celles-ci font l'objet d'un feu vert européen, pour éviter par exemple une contamination de leurs cultures non transgéniques. « L'expérience avec les Ogm jusqu'à présent a montré que les Etats membres ont besoin de davantage de flexibilité pour organiser la co-existence des produits transgéniques et des autres sortes de plantes, conventionnelles ou biologiques », a souligné M. Dalli. Ces pays n'auraient plus, pour pouvoir bloquer, qu'à activer une procédure européenne compliquée de clause de sauvegarde, qui doit être justifiée par des critères sanitaires ou environnementaux.
Bruxelles espère obtenir des contreparties de la part des Etats européens sur le dossier des Ogm
En contrepartie, la Commission leur demande de cesser de bloquer les autorisations de mises en culture réclamées par les multinationales. Le maïs MON 810 du groupe américain Monsanto est le seul produit autorisé à ce jour à la culture dans certains pays de l'UE. Bruxelles a aussi donné en début d'année son feu vert à la culture d'une pomme de terre transgénique du groupe allemand Basf, l'Amflora, mais uniquement pour la production industrielle d'amidon.
Quatre maïs Ogm sont en attente: le BT11 du groupe suisse Syngenta, le BT 1507 de l'Américain Pioneer, et deux variétés de l'Américain Monsanto, le NK603, résistant à l'herbicide Roundup et l'emblématique MON810, cultivé dans 5 pays européens, mais frappé d'interdit depuis 2009 dans 6 autres, dont la France et l'Allemagne. Si ces propositions sont entérinées, Bruxelles espère que ces pays vont lever leurs clauses de sauvegarde qu'elle considère comme non justifiées au regard des procédures actuelles.
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